En musicothérapie,
les sons et les rythmes deviennent des instruments pour augmenter sa
créativité, reprendre contact avec soi et traiter divers problèmes
de santé (anxiété, douleur chronique, hypertension, difficultés
d’apprentissage, etc.). Compte tenu de son effet sur le système
nerveux central, la musique aide à se détendre et à réduire le
stress. En tant qu’outil de croissance personnelle,
elle permet d’accroître son dynamisme ainsi que d’améliorer ses
capacités cognitives (attention, mémoire), psychomotrices (agilité,
coordination, mobilité) et socioaffectives. Qui plus est, aucune
connaissance musicale n’est nécessaire pour tirer profit de la
musicothérapie.
Les musicothérapeutes accrédités
possèdent une formation universitaire. En plus d’être
des musiciens capables d’improviser, ils doivent connaître le
développement psychosocial et neurobiologique, ainsi que les
caractéristiques et les besoins liés à divers maux.
Musicothérapie active ou réceptive?
Selon
la personnalité, les affections et les objectifs des individus, le
musicothérapeute peut se servir de deux approches.
- La musicothérapie « active » facilite l’expression de soi. Elle privilégie des techniques d’intervention comme le chant, l’improvisation instrumentale ou gestuelle, la composition de chansons et l’exécution de mouvements rythmiques au son de la musique.
- En mode « réceptif », l’écoute de la musique peut stimuler l’énergie créative et aider à accroître la concentration et la mémoire. La musique peut aussi faire surgir des émotions, parfois oubliées ou profondément enfouies. Le thérapeute pourra utiliser ces émotions pour enrichir la démarche thérapeutique, et mettre de nouveau la musique à contribution.
La musique adoucit les moeurs
Bien
que la musicothérapie ait été réservée, à ses
débuts, à la psychothérapie, ses visées thérapeutiques se sont
depuis beaucoup élargies. Parce qu’elle atteint les gens « au
coeur d’eux-mêmes », la musique est particulièrement
efficace pour aider à sortir de leur isolement les
personnes ayant des difficultés à communiquer. Chez
l’enfant autiste, par exemple, on a constaté que les
stimulis sonores diminuent l’anxiété face à la réalité
extérieure, qu’ils améliorent le comportement socio-affectif et
procurent une meilleure confiance en soi. Il en est de même chez les
enfants qui présentent des troubles du langage : le
chant contribue à améliorer l’articulation ainsi que le rythme et
le contrôle de la respiration.
En
raison de son effet physiologique, une musique relaxante peut
atténuer la douleur et l’anxiété en faisait
baisser le taux de cortisol (une hormone associée au stress) et en
libérant des endorphines qui ont des propriétés à la fois
calmantes, analgésiques et euphorisantes.
Do, ré, mi, fa, sol...
Une
démarche en musicothérapie commence par une
première évaluation. On détermine alors si l’approche répond
aux besoins de l’individu et si ce dernier est réceptif à la
musique. Le thérapeute invite le participant à choisir un
instrument, à improviser avec lui, à chanter, à taper du pied et
des mains ou à émettre des sons insolites. Il ne s’agit pas
d’accomplir des prouesses musicales, mais plutôt d’exprimer
librement ce que l’on ressent. Par la suite, le thérapeute fixe
des objectifs à court terme, à partir d’une approche globale de
traitement, et planifie des activités
musicales, actives ou réceptives, adaptées à
l’individu.
Ainsi,
le thérapeute pourrait proposer à un participant qui ne pianote que
sur quelques touches d’un clavier d’écouter une pièce musicale
particulière, puis d’explorer diverses sonorités de l’instrument.
En
cas de soins palliatifs ou avec des personnes gravement malades,
le musicothérapeute pourra jouer des airs variés
ou chanter pour stimuler la participation. La musique est alors
constamment adaptée à l’état de santé, aux réactions et aux
objectifs à atteindre, que ce soit une plus grande détente ou
un plus grand dynamisme.
Vieux comme le monde
De
tout temps, on a reconnu un effet thérapeutique à la musique.
Les Anciens et les cultures traditionnelles la considéraient comme
étant une science sacrée. On croit même que la musique a déjà
servi à réduire les tensions sexuelles au sein des
sociétés primitives. En Amérique, la musicothérapie a
officiellement fait son entrée au début du 20e siècle, durant
la Première Guerre mondiale, pour soulager les soldats blessés. Au
Québec, c’est grâce à Thérèse Pageau, une des pionnières
canadiennes, que les vétérans et les patients souffrant de troubles
psychiatriques ont pu être traités par la musicothérapie.
Hello
RépondreSupprimerEn France, la "musicothérapie" existe depuis longtemps. Elle est utilisée dans une thérapie qui s'appelle l'oreille tomatis qui utilise des sons enregistrés dans l'utérus de la mère. Le patient écoute ces sons et dessine en même temps.Un psychothérapeute formé à ce genre de travail l'accompagne.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Tomatis
Bisous