Stress, éparpillement, angoisses… Colorier au gré de nos envies des mandalas - ces diagrammes représentant l'univers tout entier dans les traditions indiennes et tibétaines - peut nous aider à nous recentrer. Et à nous apaiser. Les explications de Laurence Luyé-Tanet, thérapeute psychocorporelle et auteure de "Se ressourcer avec le mandala".
Qu’est-ce que le mandala ?
Laurence
Luyé-Tanet : « Mandala » signifie centre et
cercle. Ce sont des diagrammes de formes variées (ronds, mais aussi
carrés, octogonaux, etc.) organisés autour d’un centre.
Dans
les traditions indienne et tibétaine, ces diagrammes représentent
symboliquement le rapport de l’être humain dans le cosmos et
l’Univers tout entier. Mais on peut également les retrouver dans
la tradition chrétienne, puisqu’ils s’apparentent à la forme
des rosaces, dans les églises, dont l’objectif est de capter la
lumière pour élever vers le divin.
En
réalité, on peut retrouver la forme du mandala partout autour
de nous : notre cerveau ou le système solaire sont des mandalas. Une
cellule ? Une fleur ? Des mandalas, aussi !
En
quoi le mandala peut-il nous être utile ?
L.L.-T. :
Le mandala est utilisé dans les traditions spirituelles comme outil
de méditation. Mais on peut également y avoir recours à des fins
de bien-être. Notamment psychique.
C’est
Carl Gustav Jung qui, le premier, s’était aperçu que lorsque des
personnes traversaient des phases difficiles, elles dessinaient
spontanément ce qui ressemblait à des rosaces. Après avoir mené
nombre de recherches, il est arrivé à la conclusion qu’en termes
psychologiques, le mandala représente la totalité de la personne.
Et que ce dessin structuré autour d’un centre permet d’atteindre
un équilibre, une harmonie.
Ainsi,
si nous traversons une phase de chaos dans notre vie - psychiquement
ou physiquement - le fait de pouvoir travailler avec un mandala, soit
en le dessinant, soit en le coloriant, va nous permettre de nous
reconnecter avec notre structure profonde. Avec tout notre potentiel,
notre soi.
Justement, comment travailler avec le mandala ?
L.L.-T. :
On peut prendre des mandalas peints, pour travailler en méditation.
Dans ce cas, mieux vaut s’orienter vers des mandalas
traditionnels.
Si l’on cherche davantage à se recentrer et se détendre, il est préférable de travailler avec des mandalas prédessinés, que l’on va colorier. Si l’on travaille vers le centre, on va encourager un recentrage, un mouvement vers l’intérieur. Alors qu’en coloriant vers la périphérie, on travaille davantage sur notre ouverture.
Au départ, il est important de choisir le mandala qui nous convient. Soit spontanément parce qu’il nous plaît et que l’on a envie de le colorier, soit en fonction du thème sur lequel on désire travailler. Ensuite, il faut choisir les couleurs qui nous plaisent. C’est un choix personnel qui explique qu’à partir d’un même mandala, on peut arriver à des résultats visuellement très différents.
Si l’on cherche davantage à se recentrer et se détendre, il est préférable de travailler avec des mandalas prédessinés, que l’on va colorier. Si l’on travaille vers le centre, on va encourager un recentrage, un mouvement vers l’intérieur. Alors qu’en coloriant vers la périphérie, on travaille davantage sur notre ouverture.
Au départ, il est important de choisir le mandala qui nous convient. Soit spontanément parce qu’il nous plaît et que l’on a envie de le colorier, soit en fonction du thème sur lequel on désire travailler. Ensuite, il faut choisir les couleurs qui nous plaisent. C’est un choix personnel qui explique qu’à partir d’un même mandala, on peut arriver à des résultats visuellement très différents.
Est-ce que cela nécessite des connaissances préalables ? En dessin, par exemple ?
L.L.-T. :
Il n’y a absolument pas besoin de savoir dessiner ! Avec le
mandala, on ne cherche pas à faire de l’esthétisme, ni à
reproduire des modèles. L’essentiel ? Se faire plaisir, prendre un
moment pour soi, se détendre. Et se laisser aller à ce que
l’on ressent.
Comment expliquer que la pratique du mandala joue sur notre bien-être ?
L.L.-T. :
Avant toute chose, c’est un outil de concentration. Le fait de
porter toute notre attention sur le dessin nous ramène à l’instant
présent. Cela entraîne naturellement un état de détente, de
calme, de paix : on ne pense plus à nos soucis. C’est notamment
très utile pour lutter contre le stress.
Par ailleurs, je suis persuadée qu’il existe des impacts énergétiques beaucoup plus subtils : la forme du mandala et le centre nous amènent automatiquement vers un état d’unité. Ils nous permettent de nous recentrer. Mais il y a également les couleurs qui, associées aux formes, vont créer visuellement des volumes dont vont émerger des sensations et des énergies très différentes.
Une chose est sûre : un mandala n’est pas une aspirine que l’on prend quand on a mal à la tête. Ni une « baguette magique ». Pour travailler sur un sujet particulier, il faut qu’il y ait une proposition de faite. Qu’une problématique soir formulée pour faire émerger la réponse qui est en nous. Le mandala nous y aide car il permet des prises de conscience. A nous, ensuite, si on le souhaite, de travailler dessus.
Par ailleurs, je suis persuadée qu’il existe des impacts énergétiques beaucoup plus subtils : la forme du mandala et le centre nous amènent automatiquement vers un état d’unité. Ils nous permettent de nous recentrer. Mais il y a également les couleurs qui, associées aux formes, vont créer visuellement des volumes dont vont émerger des sensations et des énergies très différentes.
Une chose est sûre : un mandala n’est pas une aspirine que l’on prend quand on a mal à la tête. Ni une « baguette magique ». Pour travailler sur un sujet particulier, il faut qu’il y ait une proposition de faite. Qu’une problématique soir formulée pour faire émerger la réponse qui est en nous. Le mandala nous y aide car il permet des prises de conscience. A nous, ensuite, si on le souhaite, de travailler dessus.
Les coloriages pour adultes connaissent un grand succès aujourd’hui en librairie. Cette tendance est-elle à rapprocher des bienfaits du mandala ?
L.L.-T. :
Pour moi, il s’agit de deux choses différentes. Le mandala est une
question de structure et de cohérence. L’équilibre qu’il
procure vient de l’organisation autour de son centre. Un simple
coloriage n’est pas inscrit dans une structure. Certes, cela permet
de s’accorder un temps pour soi, donc automatiquement de se
détendre. Mais à mon avis, les résultats n’auront rien à voir,
notamment d’un point de vue psychique. Certains art-thérapeutes
utilisent le dessin, mais ce travail est davantage orienté autour de
la créativité. C’est un tout autre domaine.
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