jeudi 24 novembre 2016

Le ventre, notre deuxième cerveau



L’instinct est réel, des scientifiques prouvent que vous avez un deuxième cerveau dans votre ventre

« Certains des meilleurs conseils que vous obtiendrez viendront de votre instinct. »

Nous avons tous entendu les expressions disant qu’il faut faire confiance à notre instinct et suivre notre instinct, mais désormais, la science nous donne enfin des preuves à l’appui.
Surnommé « The Second Brain » (Le second cerveau) par Michael Gershon, professeur au Département d’Anatomie et Biologie Cellulaire de l’Université de Colombia aux Etats-Unis. Le réseau de neurones qui tapisse notre intestin comporte (plus de 100 millions) des neurotransmetteurs qui, pour faire simple, font beaucoup plus que simplement digérer notre nourriture.
Gershon a découvert que le système nerveux entérique se connecte directement au plus grand système central à la base du crâne, qui aide à conduire les informations à notre cerveau par l’hypothalamus et l’hypophyse, connu sous le nom de cerveau de l’intestin. Cet échange d’informations qui permet de déterminer notre état mental, « joue également un rôle crucial en ce qui concerne la maladie dans l’organisme. »
Bien que l’on n’ait pas prouvé que ce second cerveau formule sa propre pensée consciente, ni qu’il joue un rôle majeur dans notre processus de prise de décision, « Le système est beaucoup trop compliqué pour uniquement s’assurer que les choses s’évacuent de votre côlon », déclare Emeran Mayer, professeur de physiologie, psychiatrie et sciences comportementales à la faculté de médecine David Geffen à l’Université de Californie, Los Angeles (UCLA).

Ce second cerveau joue un rôle important dans notre bien-être émotionnel et nos motivations instinctives , on a découvert qu’une « grande partie de nos émotions sont probablement influencées par les nerfs dans notre intestin », ajoute Mayer.
Les papillons dans l’estomac sont un signe de détresse physiologique que notre système ressent, et qui sont détectés par les nombreux neurotransmetteurs (plus que le nombre trouvé dans moelle épinière ou le système nerveux périphérique).

Depuis cette découverte étonnante, il est de plus en plus évident que notre bien-être émotionnel a un lien direct avec notre physiologie. Lorsque nous sommes stressés, anxieux ou nerveux, il y a un échange simultané d’informations en cours de traduction entre notre esprit et nos intestins, qui peut être spéculé comme une cause probable dans le diabète, l’obésité et la graisse du ventre tenace.

L'instinct

Cette recherche incroyable vient de l’un des scientifiques les plus connus dans son domaine Mark Lyte, de Texas Tech University Health Sciences. Il y a 30 ans, Lyte a démarré sa carrière en cherchant à prouver que « les microbes intestinaux communiquent avec le système nerveux en utilisant en partie les mêmes substances neurochimiques qui transmettent les messages au cerveau. » Lyte a supposé qu’il y avait un lien entre notre état mental ou notre humeur et les bactéries présentes dans l’intestin.

En 2007, la communauté scientifique a annoncé le lancement d’un « projet sur le microbiome humain, qui cataloguerait tous les micro-organismes vivants dans l’organisme par une série de tests et depuis lors, les biologistes comprennent de mieux en mieux qu’une partie de ce qui nous rend humains, dépend en grande partie de l’activité microbienne dans notre organisme.
Les deux millions de gènes bactériens uniques dans chaque microbiome humain qui forment les 23 000 gènes dans nos cellules semblent insignifiants en comparaison « Cela a d’énormes implications dans la perception de soi » a déclaré Tom Insel, directeur de l’institut national de la santé mentale, au New York Times.. « Nous sommes, au moins du point de vue de l’ADN, plus microbiens qu’un être humain. »

Ces microbes dans notre intestin, sécrètent des substances chimiques et Lyte a découvert que « parmi ces substances chimiques il y a les mêmes substances utilisées par nos neurones pour communiquer et réguler l’humeur, comme la dopamine, la sérotonine et l’acide gamma-aminobutyrique (GABA). »
En conclusion, les dictons sont vrais.

Vous êtes ce que vous mangez, et écoutez toujours votre instinct.

Claire C.

1 commentaire:

  1. Hello
    J'aime bien, ils découvrent enfin ce que signifie les expressions (ancestrales): "je n'ai pas digéré" (quelqu'un ou quelque chose), ou bien " il, elle ou ça me gonfle!".
    Mieux vaut tard que jamais!
    Bisous

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